Le Curo-Hall a accueilli notre exposition collective intitulée: « L’art de vivre ensemble dans tous ses états » du 25 septembre au 12 octobre 2017.
« Dans chaque enfant il y a un artiste.
Le problème est de savoir comment rester un artiste en grandissant. » Pablo Picasso
Pour que les loups n’entrent plus dans Paris, Amsterdam ou Bruxelles, donnons une place d’honneur à l’Art et la Culture, celle qui conduit l’homme à s’élever contre toute forme de radicalisme, d’intolérance et de sectarisme, et ce, dès le plus jeune âge.
L’art de vivre ensemble, c’est détricoter les préjugés et les stéréotypes, voir dans « l’autre » une forme de construction de soi.
Nous avons proposé à nos enfants, pendant deux ans, la découverte de diverses techniques : la photo, la sculpture, la
caricature, la calligraphie, la vidéo, l’expression corporelle, la musique, le dessin, la peinture, la gravure, la céramique, le travail du tissu et du bois. L’art dans tous ses états.
Cette forme d’intelligence permet de décloisonner les savoirs et savoir-faire, en cultivant l’esprit d’analyse et l’esprit critique.
Par sa propre créativité, l’enfant appréhende le monde : il construit et déconstruit, il colle et décolle, il martèle, il pèse et sous-pèse, il creuse, il structure, il chiffonne et déchiffonne, il compare, il gomme, il cherche le langage qui sera la parfaite traduction de
ses émotions.
Alya Neffati
Monsieur Mustapha Akouz,
échevin de la Vie Associative Francophone d’Anderlecht.
Céramique animé par Julie Duquesne - SAFA Asbl
«La créativité, au sein de nos ateliers SAFA, se développe dans un espace de liberté où le jeux et l’expérimentation deviennent moteurs. De cette manière nous travaillons tant avec les enfants, les jeunes et les adultes. Cela nous tient à cœur d’offrir un espace où chacun puisse prendre le temps de se retrouver, sentir cette impulsion naturelle qui s’exprime et laisse une trace à travers l’expression plastique. Les ateliers sont de grandes aventures collectives guidées par nos élans. Nous créons ensemble un processus artistique qui contient ses réussites et ses échecs, tant d’apprentissages et d’expériences qui nous font grandir.»
Julie Duquesne
Tissu - SAFA asbl
«Le courage, c’est de surveiller exactement sa machine à filer ou à tisser, pour qu’aucun fil ne se casse, et de préparer cependant un ordre social plus vaste et plus fraternel où la machine sera la servante commune des travailleurs libérés.»
Jean Jaurès (1903)
« Caricatures » animé par Ismaïl Dogan
« Je bouscule. Je provoque avec mes dessins. Je sais qu’il y a moyen de se débarrasser de ses démons, de s’en sortir. Le dessin est l’une des clés pour y arriver. »
Ismaïl Dogan
La caricature a permis aux enfants d’avoir une réflexion qui sous tend la démarche de l’illustration satirique.
Maggie de Block par Dhikra
« Qui est vraiment l’homme de Couleur »? de Léopold Sédar Senghor par Imad
« Bruxelles en plis » animé par Anne Noël
«Même si la vie enfermée dans cette lettre ne doit durer que quinze ou vingt minutes, oui, même si cette vie doit avoir cette brièveté, je veux te révéler mon « moi » véritable»
Yasushi Inoue, écrivain japonais (1907 – 1991)
« Notre ville rêvée » (gravures/collages) animé par Anaïs Lera & Anne Noël
«L’enfant creuse le lino, laissant en relief les parties qui doivent être noires. Là se trouve la difficulté, car, en composant son dessin, l’enfant ne se rend pas compte de ce qu’il donnera en lino. C’est un travail de renversement que l’oeil doit accomplir.»
La méthode Decroly – Amélie Hamaïde
Ville 3D animé par Sébastien Thilmany
Notre démarche a consisté à reproduire une interdépendance urbaine. C’est-à-dire à créer un lien entre différentes activités dans la ville ; l’écologie, la circulation, l’enseignement, la culture, le centre économique, les transports, les espaces verts à partir du carton.
« Le cube flottant » animé par Ronja Schlickmann
Le cube est composé de cinq faces. Il est suspendu au plafond par une armature carrée en bambou.
Puisqu’il n’y a pas de face inférieure, il est possible de s’y glisser. Les faces sont composées de bâches en papier très léger aux couleurs de la forêt, qui ondulent aux touchés des passants et aux courants d’air.
À l’intérieur, on se retrouve englobé par les empreintes illuminées en contre-jour. Coupé de l’extérieur, le cube projette les enfants dans un monde imaginaire et fantasmagorique.
Le cube peut s’inscrire dans le registre du spectaculaire. Il est conçu entre autre pour que les enfants puissent lire, observer et se détendre dans un cadre qui sort de l’ordinaire.
Rencontre entre l’empreinte et la calligraphie par Ronja Schlickmann - Ismaïl Dogan
L’empreinte d’un objet peut naître du contact des matériaux par pression d’un corps contre un substrat et de la mise en place de différents éléments.
C’est grâce à la complexité de l’eau et à sa composition de molécules variables, que nous pouvons avoir des empreintes différentes et obtenir des éléments qui ressemblent aux fractales.
« La colonisation au Congo » animé par Anne Noël
«Quand les blancs sont arrivés en Afrique, ils avaient la Bible et nous la terre, ils nous ont appris à prier les yeux fermés. Quand nous les avons rouverts, nous avions la Bible et eux la terre.»
Jomo Kenyatta (1894 – 1978).
« Bruxelles ma belle » animé par Anne Noël et Shirine Abel
« Bruxelles ma belle »
Le projet de « Bruxelles ma belle » est né d’une réflexion sur la migration, sur notre ville et sa diversité.
S’installer ailleurs…
Pour aller étudier, pour fuir le climat, fuir la pauvreté, pour le travail, pour payer moins d’impôts, parce qu’on critique le pouvoir, parce que le pays est en guerre, parce qu’on se sent en insécurité… ou par amour.
Sébastien Laurent « Le monde vu d’en bas »
« De son œil, incisif, politique, à l’affût du bât qui blesse, le plasticien Sébastien Laurent regarde le monde, ceux qui nous gouvernent, les médias qui nous envahissent, et constate souvent le pire. Ses œuvres plastiques jouent des codes en rassemblant des objets ludiques et commerciaux. Forcément, elles les détournent, à l’image de notre monde à l’envers.
A première vue, certaines de ses œuvres graphiques peuvent paraître amusantes ou même innocentes mais, à mieux y regarder, l’on rit jaune, rouge ou noir. Les lignes souples et sûres de son dessin aux allures faussement enfantines ou stéréotypées traquent l’infâme et le met à nu. Son art est fait de subtiles suggestions, de malsaines associations et d’espiègles provocations. Sa critique à la fois acerbe et maîtrisée ouvre une brèche dans les remparts de notre société si terriblement plastique et formatée. »
Anne Delvingt Docteur en Histoire de l’Art
« Clichés en couleur » animé par Anne Noël
« Emotions » animé par Sébastien Thilmany
«On devrait bien enseigner aux enfants l’art d’être heureux quand les circonstances sont passables et que toute l’amertume de la vie se réduit à de petits ennuis et à de petits malaises»
Alain philosophe ( 1868 – 1951)
« Le tipi » animé par Ronja Schlickmann et Brenda Gijon
Ce projet consiste à construire un complexe de branches qui se tissent comme une toile d’araignée tridimensionnelle.Tissée du chaos jusqu’à trouver un certain ordre propre à lui-même, l’installation évoque un monde protecteur comme un nid qui invite les enfants à y pénétrer.
Les enfants se sont appropriés les techniques et les matériaux pour créer un tipi qui rappelle l’univers de Peter Pan, en accrochant des celles de toutes les couleurs, des drapeaux, en y intégrant des fenêtres et en peignant les branches…
« La colonisation de l’Amérique latine » animé par Brenda Gijon
Christophe Colomb (1492) s’exclame :
« L’or, l’or quel excellent produit, c’est de l’or que viennent les richesses, c’est lui le mobile de toutes les actions humaines. » *
Le Mexique des Aztèques, le Pérou des Incas fournissent les premières cargaisons d’or à destination de Séville et de Cadix. *La Renaissance,Vogel & Pierre, Casterman, collection les jours de l’Histoire, p 30
Lecture créative : CHUT ! On lit……
Une animation qui éveille l’envie et le plaisir de lire chez les enfants, stimule leur imaginaire et leur élan d’aller au-delà des apparences. Les lectures visent à les familiariser avec le livre en tant qu’objet, instrument de culture ou de jeu poétique. On y apprend à rompre avec les habitudes : vivre ensemble le plaisir de lire autrement. Le livre existe en dehors de l’école. On y apprend à (se) poser des questions qui n’ont pas forcément de réponses ou qui en ont plusieurs. On y lit aussi avec les oreilles: des histoires lues par des artistes professionnels. On y pratique des jeux qui font appel à l’imaginaire, favorisent l’écoute et l’expression libre des sensations, des émotions et des opinions différentes.